02 Apr
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Conscient depuis près de 15 ans de l‘intérêt économique de l’Afrique subsaharienne, le souverain chérifien édifie une stratégie constructive et progressive de rapprochement avec l‘Afrique de l’ouest. En effet, cette grande région du continent africain, est en train de connaître la plus grande révolution démographique de son histoire, avec un milliard d’habitants supplémentaires d’ici 2040 et évoluera de 1,2 milliards en 2017 à 4,2 milliards en 2100 ! Ceci va nécessiter la construction de très nombreuses infrastructures et l’importation massive d‘équipements divers dans tous les domaines. Pour le Maroc, l’Afrique subsaharienne est le canal de déploiement naturel et le seul possible pour le Royaume. En effet, au nord, le Maroc n‘est pas assez puissant pour mener une politique de développement avec l’Europe et à l’est il est bloqué par l‘Algérie aux relations diplomatiques compliquées.  Mohamed VI à bien pris conscience de l’intérêt de cette stratégie qui s’avère gagnante. Déjà les plus grandes entreprise marocaines jouent des rôles majeurs, tant au niveau économique, diplomatique que religieux. Ce dernier point est essentiel, car le Maroc possède un atout maître : la Tidjaniya, confrérie soufie tolérante et progressiste la plus répandue en Afrique, dont le principal lieu Saint se trouve à Fès au Maroc. Cet héritage donne au Maroc un incomparable réseau de relations et d‘influences ! En tant que « commandeur des croyants » Mohamed VI qui souhaite développer un « Islam de tolérance » a fait construire à Fès un immense centre de formation d’Imams africains formidable outil de lutte contre le radicalisme. Le pays accorde aussi chaque année 8000 bourses d‘études à des étudiants africains, venant se former au Maroc. Ainsi, le roi chérifien a réussi le développement de son axe stratégique majeur autour de l’Afrique Subsaharienne, de façon pragmatique et constructive. Le Maroc est à ce jour le deuxième pays investisseur de l’Afrique subsaharienne après l’Afrique du Sud (immobilier, télécom, banque, assurance, secteur minier, phosphates ...).

Ainsi, le 29 janvier 2017, après des décennies d'absence , le Maroc a sollicité son retour au sein de l'UA (Union Africaine). Pour Mohamed VI, ce serait la consécration de 15 ans d‘efforts et la garantie pour son pays d'une croissance économique panafricaine assurée pour des décennies !

Bien des pays devraient suivre son exemple, car le train de l’Afrique est en marche.

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